Par décret impérial en date de ce 22 avril, les citoyens angyalistanais ont l’obligation, dans l’exercice quotidien de leur citoyenneté parallèle relevant du droit d’autres États, d’interroger l’éthique des textes auxquels ils sont soumis, et de ne s’y conformer qu’après vérification que leur bénéfice immédiat n’emporte pas dégradation de la situation des générations futures.
Tenant compte de la capacité technologique de l’Humanité à déstabiliser les grands processus écosystémiques qui conditionnent la vie sur Terre, le texte prend acte, sans jugement mais avec réalisme, de l’incapacité démontrée des individus à se projeter dans un rapport au monde qui ne soit pas immédiat, et de l’absence d’évaluation aboutie des coûts environnementaux, économiques, sociaux dérivant de l’exploitation des ressources naturelles communes dans l’usage qu’en font habituellement les nations co-souveraines de l’Empire, leurs acteurs économiques et leurs habitants.
Le décret se fixe donc pour ambition de répondre à la nécessité d’encadrer une puissance susceptible de mettre en cause sa propre existence, et se propose, no pas de décider des conditions nécessaires et suffisantes de survie des générations à venir, mais de préserver la possibilité pour elles d’exercer leurs propres préférences comme l’auront leurs prédécesseuses en n’en réduisant pas le champ des possibles – ni la diversité des horizons.
S’appuyant sur la Déclaration sur les responsabilités des générations présentes envers les générations futures de l’Unesco en date du 12 novembre 1997, le texte fait également écho en creux à l’Encyclique Laudato si’ du Pape François sur la sauvegarde de la maison commune.